Comme vous le savez, je suis journaliste pour le magazine Grandir Autrement.
Récemment j’ai eu à rendre un article pour le dossier sur la mort, numéro à paraitre bientôt. L’accompagnement du deuil, ce n’est pas mon cœur de métier mais les recherches que j’ai eu à faire sur le sujet m’ont passionnées.
Fausse-couche, IVG ne sont pas des étapes anodines sur le chemin de vie d’une femme.
Peut-être qu’un processus de deuil est en cours en vous et que vous ne comprenez pas ce qui se passe ni ce que vous pouvez faire pour changer d’ état d’esprit…
Retranscription
Les manifestations physiques du deuil: les médecins l’attestent, c’est le meilleur exemple du lien entre les émotions, le cœur et le corps.
Il y a des chiffres : les personnes touchées par un décès, notamment le veuvage sont plus nombreuses que les autres à déclencher des troubles pathologiques.
De quels troubles parle-t-on ? acouphènes, troubles de la vision, du sommeil; problèmes dermatologiques ou digestifs; sensations de froid, de tremblements d’oppressions, de bouffés de chaleur; des palpitations, des cœurs brisés. (Michel Odoul en parlait durant notre entretien que vous pouvez retrouver en vidéo sur mon blog : le syndrome du cœur brisé)
Quoiqu’il en soit, dans un contexte dépressif, une baisse des défenses immunitaires est constaté donc des maladies en sommeil peuvent aussi émerger.
Ce que je veux vous partager maintenant est là pour comprendre ce qui se passe chez les personnes endeuillées qui vous entourent, pour vous dire comment agir afin de prévenir la maladie chez eux.
Peut-être avez-vous vous aussi un travail de deuil à faire. Fausse-couche, IVG ne sont pas des étapes anodines sur le chemin de vie d’une femme. Peut-être qu’un processus de deuil est en cours en vous et que vous ne comprenez pas ce qui se passe ni ce que vous pouvez faire pour changer d’ état d’esprit…
On distingue processus de deuil et travail de deuil. Sur le processus, on n’a pas la main. Par contre, sur le travail de deuil, on peut agir.
De la même manière que le corps a son intelligence propre pour se réparer, le psychisme dispose lui-aussi de son processus de cicatrisation. L’objectif est le même pour le corps et le coeur : survivre à la blessure. C’est ce processus de cicatrisation psychique qu’on appelle le deuil. Comme pour une blessure corporelle, prendre soin de la plaie en se faisant aider, en intervenant directement dessus permet d’éviter l’infection et laisse au final une belle cicatrice. Il restera une trace, toujours. Un avant et un après.
Processus de deuil:
Le processus de cicatrisation se déroule en 4 temps, plus ou moins long. On alterne les « je vais bien-je ne vais pas bien « sans que cela ne relève de la décision
- Phase de choc.
- La deuxième étape se découpe en 2 phases et peut durer plus d’une année. Phase de fuite où l’emploi du temps est surchargé, où l’endeuillée est très agitée. Phase de recherche aussi : sentir, voir, entendre… être en lien physique avec la personne partie. Vient ensuite l’étape la plus douloureuse alors même qu’il n’y a plus beaucoup de soutien extérieur puisque le décès date de plus d’un an.
- 3ème étape, celle du manque: la phase de déstructuration. Ce qui avait été mis en place se casse la figure. Comme une aggravation à forte tonalité dépressive. C’est un temps incontournable, une période de grande fatigue et de grande souffrance, de profonde solitude aussi et qui peut durer plusieurs années. Avoir la connaissance de cette étape permet son anticipation et de ne pas s’y figer : ça va passer, forcément.
- Quatrième étape, celle de la redéfinition. Redéfinition de notre rapport aux autres, avec moins de colère et un réajustement identitaire mais aussi redéfinition de notre rapport à la personne perdue et de soi par rapport à soi. On donne du sens à ce que nous avons vécu et à ce que nous voulons en faire.
Pour faciliter la cicatrisation, ce processus a besoin de témoins. Avec eux, un travail de deuil peut s’engager et permettre à ce chemin de deuil d’être vécu bien différemment.
Eu poursuivant l’analogie avec La cicatrisation d’une blessure corporelle, le Travail de deuil, c’est prendre soin de la plaie en parallèle du processus de cicatrisation. Il relève d’une décision volontaire pour accompagner la souffrance (comme faire appel à une infirmière pour nettoyer une plaie infectée). Même si le Processus pré-cité est identique pour tous, la façon de le vivre est différente et dépend des caractéristiques de la personne endeuillée : son corps et son niveau d’énergie vitale, tout ce qui a été vécu avant.
Travail de deuil découpé en 4 taches.
- accepter la réalité du décès,
- l’ expression des émotions pour « user la charge émotionnelle »,
- la préservation du lien (en honorant la personne disparue).
- le réinvestissement du monde extérieur. Ceci n’est possible que si on a le lien intérieur.
La fausse-couche,
Elle se parle peu et pourtant c’est un deuil pour le couple qui désirait cet enfant. C’est un deuil pour la mère comme pour le père.
Il n’y a pas de hiérarchie des deuils : perdre un grand père, un parent, un enfant né ou à naitre… tout dépend de l’interprétation qu’en fait la personne endeuillée.
Ne jugeons pas. Acceptons d’accompagner son chagrin sans le faire passer par notre filtre personnel. Chassons les petites phrases censées consoler qui en fait nie la réalité du processus que les personnes endeuillées sont en train de vivre. Donc une femme qui a fait une fausse- couche entre dans le processus de cicatrisation psychique que je vous ai décrit. Sauf que, dans nos sociétés, son travail de deuil doit se faire en silence, c’est comme si ce n’était pas légitime en plus de culpabiliser d’avoir perdu le bébé.
Vous avez vécu une fausse-couche ? autorisez-vous ce travail de deuil, donnez- vous le temps.
C’est long et c’ est normal. Pour les autres, je vous invite à changer de regard sur le chagrin de vos amies, sœurs.
Elles ont besoin de temps, d’être respectée dans chacune de leurs étapes de deuil, d’être écoutée encore et encore pour user la charge émotionnelle.
Qu’est-ce qui se passe en absence de travail de deuil ?
On peut rester bloquée. En stand by. Et il n’y a pas de place pour un autre enfant dans leur ventre, il n’y a pas de place dans leur tête pour un autre projet, il n’y a pas de place pour savourer la joie au quotidien. Et l’immunité s’effondre. C’ est la fatigue, la maladie.
Prendre soin du corps en deuil…
On pourrait ajouter l’importance des bon petits plats équilibrés, des suppléments en vitamines et minéraux, de la limitation des drogues et alcools, des massages et des calins…
Bref, si vous traversez un deuil, prenez soin de vous. Ne restez pas seule, contacter des associations.
J’aide les personnes qui vivent leur corps comme un obstacle dans leur vie à mieux comprendre leurs forces et leurs faiblesses pour en tirer le meilleur et repenser leurs choix de vie.
Grâce à un cheminement en 5 étapes,- Vous identifiez des solutions qui vous correspondent puisqu’elles viennent de vous et non plus de l’extérieur.
- Vous allez avoir des résultats puisque ce sont les vôtres.
- Vous accédez à vos réponses personnelles, individuelles ; qu’il s’agisse d’améliorer vos relations, d’exercer un travail qui a du sens, d’être plus à l’aise avec l’argent comme avec votre corps ou votre sexualité.
- Vous comprenez que votre rêve peut devenir réalité,
- Vous établissez un plan d’action pour atteindre vos buts et le (les) réaliser.
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Vous avez en mains VOTRE FEUILLE DE ROUTE INTERNE, LE MODE D’EMPLOI DE VOUS-MÊME.
- des infos pour comprendre les messages de votre corps: la douleur, les troubles de la fertilité, la fatigue, les allergies, le cycle menstruel… les messages de la mal-à-dire: obstacles ou atouts? Avec les éclairages de Christian Flèche, Michel Odoul, Docteur Oliver Soulier, Docteur Danièle Flaumenbaum.
- des infos pour savourer votre sexualité et votre couple: être une femme désirante, dépasser la perte de libido, prendre soin de soi en prenant soin de son couple notamment quand on est parent, s’ouvrir à l’amour en conscience.
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